Les 4 cîmes (9/11/14)
Les 4 Cîmes du pays de Herve se démarque par son dénivelé et sa distance.
Soit 33km et 17 côtes. Heureusement pour contre-balancer la difficulté, on nous offre une boucle touristique qui nous permet de découvrir le pays de Herve et ses paysages.
Ce trail existe depuis 1986, et ce qui est assez rare, cette course est gratuite, avec pour les courageux qui arrivent à passer la ligne d’arrivée une assiette de fromage du pays. Produit du terroir garantit !
Avant la course
Ce qui est sûr c’est que les dénivelés positif ne font pas partie de mes points fort.
Au niveau de la difficulté, je la placerai au même niveau qu’un Marathon sur du plat.
A part deux entraînements sur les terrils et dans le bois de Seraing, je n’ai bénéficier d’aucuns entraînement particuliers.
Au niveau de l’alimentation, un Gatosport le matin et quelques gels en poche.
Unique objectif : tenter de terminer le parcours.
Ce qui m’a surpris, c’est l’inscription : uniquement par voie postale !
Ça c’est presque le retour à l’âge de pierre, ou pour limiter les pré-inscriptions (vu que c’est gratuit).
Dès le matin, je pars avec Jean-Luc. Je bénéficie dès le trajet d’un briefing quasi au mètre près de tout le parcours. Il faut préciser qu’il a déjà participé plus de vingt fois à cette course. C’est tellement complet qu’il m’est impossible de tout retenir.
Par contre je mémorise bien ce qui me semble le principal :
- au kilomètre 21, je dois être frais et dispos;
- au kilomètre 25, si je me sens bien, je peux y aller gaiement.
Juste un peu avant de partir, j’hésite entre longue manche/courte manche. Il fait pas moins de 9° avec des vents mordants. D’habitude j’opte souvent pour la tenue la plus légère. Mais sachant que je n’irai plus très vite en fin de parcours, avec un risque non négligeable de pluie, je finis par opter pour les longues manches.
La course proprement dite
Les sensations
On se retrouve tous en groupe devant la ligne de départ, sauf Jean-Luc qui veut s’élancer rapidement dans les premières descentes et se faufile devant.
Le départ est lancé sous les objectifs des caméras et des photographes. Malgré la difficulté du parcours, on prend vite de la vitesse lors de ce premier kilomètre en descente. Arrivé au pied de la première montée, Oli. me rappelle à l’ordre. Jusque là j’avais facilement suivit le groupe, mais si je veux tenir jusqu’au bout, je dois les laisser partir, surtout dans les côtes !
Et donc la balade commence agréablement avec un environnement campagnard, naturel. A peine au deuxième kilomètre, me voilà contraint d’enlever une couche qui restera à ma taille jusqu’à la fin. Un kilomètre plus loin je rencontre un joggeur qui a une allure équivalente à la mienne. Il est de la région et connais le parcours aussi bien que Jean-Luc.
De temps en temps je prends de l’avance sur lui en descente et de son côté il me remonte lors des côtes.
Aux dixième kilomètre, je commence par un premier gel antioxydant pour éviter les futurs problèmes de jambes en fin de course. Au panneau du douzième kilomètre, je regarde pour la première fois ma montre : 1h01′. Ce qui doit m’amener plus ou moins à 50′ de l’heure ce que Jean-Luc et Oli. m’avais donné comme objectif de départ.
La suite du parcours se déroule facilement jusqu’au kilomètre 13, ensuite le parcours se corse. Les premiers dénivelés positifs plus important commencent.
Kilomètre 21, après un effort et un gel juste avant le ravito. je regarde ma montre : 1h54′. Au vu du dénivelé, en moins de 2h c’est pas mal pour ma part. Avec mon compagnon de route on se fait la réflexion : dommage que l’on ne continue pas à cette allure jusqu’au bout.
Au kilomètre 25, la fatigue commence à se faire sentir. Je commence à peiner pour garder mon allure et suivre mon binôme.
Kilomètre 28, je ne peux m’empêcher de ralentir et me retrouve sans locomotive pour me tirer les derniers kilomètres. Mais c’est décidé, je ne marcherai pas pour autant.
Les derniers kilomètres s’enchaînent doucement. J’attends impatiemment la dernière côte juste avant l’arrivée.
Et nous y voilà ! Certains autres joggeurs marche dès le pied de celle-ci. Pour ma part je la gravis très lentement. On n’aperçoit pas l’arrivée, il n’y a pas d’arche et beaucoup trop de personnes dans cette dernière côte pour visualiser celle-ci. Sans point de repère, je lâche et au milieu de cette dernière épreuve je finis par marcher. Les jambes n’en veulent plus.
100 mètres plus loin, Patrick Philippe m’encourage et me montre des drapeaux qui représente la fin de ces derniers 33 kilomètres. Il n’en fallait pas plus pour finir la course en vrai joggeur.
Sur la ligne d’arrivée, Francis m’accueille avec un verre d’eau et me propose de m’asseoir sur un banc. C’est bien la première fois que je vois un banc pour se reposer juste à l’arrivée.
Un peu plus loin c’est Jean-Luc, notre habitué de cette épreuve, qui vient me chercher pour déguster une bonne assiette de fromages offert par les organisateurs avec une bière Val Dieu.
Résultat : J’ai franchi la ligne après 3h09′47″ d’efforts.
Même s’il y avait moins de kilomètres et que j’ai couru moins longtemps, l’effort était comparable au marathon de Visé.
Données réelles :
- Distance totale : 33,259 km
- Temps : 3h09′37″
- Dénivelé Tot. + : 611 m
Dénivelé Tot. – : -620 m
- Calories dépensées : 2712
- Vitesse moyenne : 5′48″ (10,3 km/h)
Classement (790 pré-inscrits)
Parcours Openrunner
Les photos
Jo Defrere :
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