Maasmarathon Visé (10/05/15)
Le Maasmarathon de Visé est un jogging qui offre une multitude de distances (42km, 21km, 9km, 5km, 1000m et 300m). C’est un parcours plat, facile, et qui offre de nombreux ravitaillements avec un encadrement quasi parfait.
Avant la course
Tout comme l’année dernière, n’ayant pas l’habitude de cette distance, c’est une course que j’appréhende. Cette année, seul Guy est motivé à bloc pour cette épreuve.
Pour ma part, les travaux dans la maison occupent tout mon temps libre et ne laissent aucune place à l’entraînement. Ce qui me fera hésiter jusqu’à deux semaines avant le départ.
Mon objectif principal sera simplement de passer la ligne. Quant à mon objectif secondaire sera de battre mon record sur cette distance.
L’Entraînement
En un mot : inexistant.
La seule “préparation” que je m’accorde, c’est une interdiction d’absorber la moindre goutte d’alcool pendant une semaine et le bannissement des éléments sucrés.
D’autre part, je me suis procuré le pack marathon de chez Overstim qui me permettra d’augmenter mes réserves énergétiques les 3 jours précédents l’épreuve.
D’un côté, il me semble qu’il est trop complet, que je pourrai me passer de certains produits, et d’un autre côté, je redoute de le regretter sur le parcours.
Au vu de la météo annoncée (14-18°) et de mon expérience vécue le dimanche précédent, je décide d’acheter un singlet.
Le jour J
Pour ne rien changer, la journée commence par le parking suivi du dossard, du T-shirt et du vestiaire. Nous accompagnons notre pré-jogging de la boisson “95% de glucides” du pack.
Comme pour toute longue course, une petite vidange obligatoire avant le départ.
Les sensations
Sur la ligne de départ, on se place Guy et moi à hauteur du ballon de 4h00 comme il était convenu. Le départ donné, à notre niveau, nous ne nous pressons pas. Nous essayons d’adopter l’allure convenue (5′50″) pour économiser des forces. Après 2-3 km, j’observe que naturellement nous avons pris une allure légèrement plus rapide (5′25″).
Les premiers kilomètres se déroulent exactement comme l’année dernière, avec une pensée pour José qui n’est pas à nos côtés.
- Kilomètre 6, obligé de m’arrêter pour un besoin pressant. Guy ralentit, pour que je puisse le rattraper facilement.
- Kilomètre 8, arrêt lacets en duos.
- Kilomètre 14, juste avant le ravito, Guy nous fait une pirouette. Plus de peur que de mal : il s’en tire avec une éraflure sur la main et 1mm de chair en moins au pouce.
- Kilomètre 17, l’eau et les chocs, ça titille la vessie. Rebelotte …
A force de s’arrêter, on passe son temps à dépasser toujours le même groupe de joggeur. Avec mon binôme, on se fait la réflexion : ils doivent nous prendre pour des guignols.
Nous passons la moitié du parcours avant Maastricht. Ma mémoire me fait défaut, je pensais que la ville marquait pile les 21 premiers kilomètres. Arrivé en milieu urbain (23e kilomètre), j’attrape une crampe non pas au mollet ou à la cuisse, mais au ventre ! Je redoute qu’elle persiste ; me demande si je vais devoir chercher des toilettes ; devrais-je du coup terminer les 19 kilomètres seul. Heureusement pour moi celle-ci disparaît et balaye en même temps mes angoisses.
Au 28e kilomètre, nous discutons avec une joggeuse avec laquelle nous avons joué au yo-yo avec nos arrêts lors des premiers kilomètres. Nous resterons en trio jusqu’au kilomètre 34.
Mon mur de l’année dernière qui était apparu au 30ekm ne s’est toujours pas manifesté. Mais cette année, je suis accompagné, et cela change tout moralement.
Au 35ekm, c’est l’endroit où nous rejoignons ceux qui ont choisis de pratiquer un semi. Claudio nous avait donné rendez-vous à cet embranchement. Nous le cherchons du regard, mais il n’est nulle part en vue. Avec Guy on s’entend sur un point : si l’on s’arrête pour l’attendre, pas sûre qu’on arrivera à reprendre la course.
37ekm : la fatigue est là et je me prends le mur ! Heureusement que Guy est là, sans quoi je ne pense pas que j’aurai tenu l’allure. Il se rend compte de mon mutisme (c’est quand je fatigue), et m’encourage. Je décompte les kilomètres pour prendre le dernier gel “Red Tonic”. Je me rappelle du bienfait qu’il m’avait apporté l’année dernière.
Arrivée -1 kilomètre : l’animation et les encouragements me rendent des forces pour la dernière ligne droite.
Et on franchit la ligne ensemble. (objectif principal atteint)
Timing de ma montre : 3h56′16″ (objectif secondaire atteint, l’année précédente : 3h57′44″)
Données réelles
- Distance totale : 42,23 km
- Temps : 3h56′16″ (dont 1′38″ de pause)
- Dénivellation du terrain sur l’ensemble du parcours : 221 m
- Calories dépensées : 3486
- Vitesse moyenne : 5′36″ (10,72 km/h)
Classement du 42km (616)
Analyse après course
Nous somme parti à une allure que je qualifierais de parfaite. Les quelques premiers mètres nous avons suivi le ballon des 4h00, et petit à petit nous avons pris notre rythme à la sensation pour nous retrouver à une moyenne de 4′25″.
La boisson avant course du marathon, nous a clairement obligé à s’arrêter pour un besoin naturel. Deuxième année consécutive où ça m’arrive. Pas top pour une course.
Après la course, aucune douleur aux genoux, ni de cloques comme l’année dernière.
Les nouvelles chaussettes Décathlon ainsi que le stick Compeed y ont grandement aidé.
Par contre les cuisses restent en béton le lendemain.
Comparatif
Après course, je me demande comment il est possible de démarrer avec 15″ de moins au kilomètre et de ne gagner qu’une minute après 42 kilomètres. En calculant, j’aurai dû arriver 8 minutes plus tôt. Où est l’erreur ?
En théorie l’année dernière nous aurions dû démarrer à du 5′40″ et cette année nous avons adopté du 5′25″. Or il s’avère que l’année dernière, nous avions démarré à la même allure que cette année. Nos deux arrêts du 6e et 8e kilomètre nous ont fait perdre 1′20″.
Nos deux arrêts du 14e et 17e kilomètre nous ont fait perdre 50″ supplémentaires.
- Kilomètre 10 : 54:07 | 55:30 = + 1′23″
- Kilomètre 20 : 1:48:37 | 1:51:37 = + 3′00″
- Kilomètre 30 : 2:45:36 | 2:46:57 = + 1′31″
- Kilomètre 34,5 = différence 0′00″
- Kilomètre 40 : 3:46:34 | 3:44:39 = – 1′55″
- Arrivée : 3:57:49| 3:56:16 = – 1′33″
L’erreur provient donc de plusieurs sources :
- Mon jugement sur l’allure de départ qui est identique à celle de l’année dernière
- Nous perdons 3 minutes à cause de quatre arrêts. Or l’année dernière nous avions “compensé” nos arrêts
- Même si j’avais ralenti à partir du 30e kilomètre l’année précédente, il faudra attendre entre le 34e et le 35e pour rattraper notre retard par rapport à 2014
En conclusion on pourrait imaginer que sans ces arrêts, nous aurions pu finir en 3h54′49″.