Olne-Spa-Olne, rien que le titre, pour ceux qui ont un minimum de connaissances géographique, inspire un effort de longue haleine. Soit pas moins de 69 km, sans compter le dénivelé de 1871 m et bien sûr un terrain qui ne ménage pas le traileur.

C’est pour sa 30^e édition qu’une bonne partie d’entre nous s’est donné rendez-vous sous la pluie ce dimanche à 8h du matin sur la ligne de départ.

Avant la course

Mon objectif, sera de parcourir la moitié du parcours. Soit Olne-Spa, ce qui équivaut à 32km. Ma précédente tentative équivalente n’était autre que parcourir les 25 premiers kilomètres de l’Ultra tour de Liège.

Les deux jours qui précèdent la pluie ne cesse de tomber, ce qui annonce un terrain boueux à souhait. La veille, la pluie est confirmée pour le jour “J”.

La nuit de samedi à dimanche, je me réveille toutes les heures. Ce qui m’énerve d’autant plus que je sais que ce sera préjudiciable au matin qui se rapproche d’heure en heure. 6h10 debout pour s’apprêter et déjeuner (Gato Sport), avec un mal de dos qui passera rapidement.

Nous partons donc à cinq dans la voiture de Jean-Luc qui compte parcourir les 69 kilomètres. Pour le retour, c’est mon épouse qui fera le taxi (je la remercie au passage).

Sur place on retrouve, dans l’obscurité matinal, nos compagnons que je classe en 3 catégories :

1. A prévu de parcourir les 69 kilomètres
   • Jean-Luc
   • Jeff & son poulain
   • Massimo
2. En fonction de la forme du moment
   • Angelo (Gary)
   • Christophe
3. A prévu de parcourir Olne-Spa (32 kilomètres)
   • Aladin (Al)
   • Christian
   • Guy
   • Olivier
   • Moi 🙂

La course proprement dite

Les sensations

8h00 : Aux premières lueurs du jour, on peut apercevoir un groupe de plus de 350 sportifs qui s’aligne derrière la ligne de départ, sautillant sur place pour s’échauffer, sous la pluie qui tombe dru.
On doit patienter pendant le speech multilingue de l’organisateur avant de pouvoir partir pour cette journée qui commence à peine.

Le départ est donné ! la première chose que je vois c’est Jeff qui a déjà perdu son poulain, il a filer comme une balle. Et ce sera la dernière fois que je le verrai, dépassant tout les autres traileurs pour rattraper son poulain fougueux.
Une fois n’est pas coutume, Jean-Luc est à l’arrière de notre petit groupe. Il faut dire qu’il vient d’avaler deux miches 10 minutes juste avant le départ. Mais connaissant sa longue expérience dans le domaine je ne remettrai pas en question son choix.

Le premier kilomètre, nous le parcourons à une allure de 5′23″ du kilomètre avec Gary qui a des fourmis dans les jambes.

Les kilomètres qui suivent se font dans la boue, la glissade et les chevilles parfois dans l’eau. On subit des alternances de draches et d’accalmies. On se fait rattraper par Al. & Christian que l’on n’avait pas encore vu depuis le début de la course.

Pour ne pas rompre avec les habitudes de la semaine dernière, je glisse dans la boue et manque de peu un arbre. Olivier, un peu jaloux, décide de faire un cumulet et sa bouteille amortit sa chute sur une pierre. Le match est serré : 1 partout ; et l’on en restera là.

Arrivé au kilomètre 9, absorption du premier gel en prévision du gros dénivelé qui va se dérouler sous nos pieds.

Au kilomètre 10 lors de la plus grosse côte du parcours, une distance se crée entre mes compagnons et moi. Il gagnent vite une vingtaine de mètre d’avance. Guy revient même en arrière pour me tirer moralement. Cette distance, je ne la regagnerai jamais.
Je sens la fatigue me gagner, alors que je n’ai parcourus qu’une petite douzaine de kilomètres et que nous ne sommes pas partit trop vite. Ce qui est inhabituel pour ma part ; je ressens sûrement les effets de ma mauvaise nuit.

Arrivé au premier ravitaillement (kilomètre 16), je n’en peu plus. Je vois déjà Oli repartit au bout du chemin. Guy m’attend, me demande dans quel état je me trouve. Quand à Gary il est chaud pour repartir et attend Guy.
J’informe Guy et Gary qu’il faut que je souffle un coup et qu’il partent sans moi.

Après m’être ravitaillé tranquillement je repars difficilement à petit pas. A partir de ce moment je me ferai constamment dépasser. J’en suis arrivé à attendre impatiemment les côtes pour me reposer en marchant.
Kilomètre 20 ça devient de plus en plus dure. J’ai désormais mal au dos ; chaque pas me lance une douleur dans le creux du dos. Je prends un deuxième gel ; non pas pour maintenir un cadence mais pour avoir assez de force les 12 derniers kilomètres.

Au 24,5^e kilomètre, j’aperçoit notre ami Oli qui revient vers moi. Ma première question sera “tu as du revenir sur tes pas sur quelle distance ?”. Il faut dire que ça fait 10 kilomètres que je ne l’ai plus vu et ma vitesse n’a fait que creuser l’écart.
Sa réponse : 1600 mètres. Je devrai à l’avenir l’appeler “mon berger“… qui ramena l’agneau égaré à la bergerie.
Je le presse de continuer la course à son allure, mais il tient à me garder sous son aile.
Jusqu’à la fin du parcours il m’encourage à continuer, à ne pas baisser les bras.
Merci Oli !

Kilomètre 30 !
Ayant au préalable observé la courbe de dénivelé, je sais qu’il me reste juste une descente jusqu’à Spa où ma petite famille m’attend. Ce qui me donne des ailes pour ce dernier kilomètre des plus facile.

Données réelles :

• Distance totale : 31,9 km
• Temps : 4h10′49″
• Dénivellation du terrain sur l’ensemble du parcours : 835 m
• Calories dépensées : 2740
• Vitesse moyenne : 7′52″ (7,63 km/h)

Analyse après course

Pour résumé en quelques mots, ce fut ma troisième course en enfer.
La première, ce fut un de mes premier semi ou j’ai trop tiré sur la corde de la vitesse.
La deuxième, ce fut le manque d’alimentation, pour cause de maladie, la semaine précédant l’événement.
Et celle-ci ce fut le manque de sommeil suite à une mauvaise nuit.

Classement

(483 inscrits, 333 participants arrivés)

Classement complet

Fichier Excel à télécharger :

Parcours

Parcours complet (Trace de trail)

http://tracedetrail.com/fr/trace/trace/14514

Photos

• Galerie Vers l’Avenir
• Galerie 1/2 de Gédéon ©
• Galerie 2/2 de Gédéon ©
• Photos des supporters

Vidéos

Vidéo de De Hardloopwinkel

Vidéo de Maarten schön

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